Un condensé de tout ce qui fait à la fois le charme et la rudesse de l’Aston : de belles jasses, des ruisseaux tortueux, des sentiers qui se perdent, du hors-sentier, des pentes raides et une grande tranquilité. Un itinéraire exigeant pour un sommet modeste mais intéressant en raison de son isolement et sa position centrale.

Date : 09/06/2019
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 20 km
Dénivelé positif : 1600 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 2h45
Temps de descente : 1h45
Conditions et commentaires : légèrement voilé et vent chaud.
Difficultés : hors-sentier après la cabane de Quioulès. Descente hors-sentier très raide sous le sommet.
Accès : usine de Laparan (route fermée l’hiver, voir inforoute09)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

Un bon sentier, c’est à souligner, remonte la forêt, descend un peu au niveau du pas de la Crabe avant de passer sur la rive droite du ruisseau de Quioulès. En restant toujours à proximité du torrent, le chemin humide oscille tranquillement jusqu’à sortir de la forêt et passer à proximité d’une installation hydroélectrique. Nous sommes surpris de voir quelques isards si bas dans la forêt. Pour atteindre la cabane de Quioulès (1611 m), le gros du dénivelé est désormais derrière nous. La vallée s’ouvre enfin et quelques sommets se dévoilent. Nous faisons une pause à la cabane où deux pêcheurs ont passé la nuit. Deux randonneurs, que nous venions juste de doubler, arrivent à leur tour et prévoient de visiter le pic de Serrère.

Inspirés par ce récit précis (et bien illustré) où vous trouverez également quelques photos, nous prévoyons de passer par les étangs de Carau. Pour cela, si les pieds sont déjà mouillés, partir vers l’O en traversant la jasse et le torrent à gué. Sinon, rebrousser chemin sur une centaine de mètres pour trouver une passerelle. Pour monter aux étangs, trouver quelques cairns dans la végétation et le relief confus. Globalement, l’itinéraire emprunte les voies de faiblesse du vallon vers l’O puis le SO. Une boussole peut être utile. Lorsque le terrain le permet, nous quittons les cairns pour monter plus directement vers le premier étang (2000 m environ) puis le deuxième, plus grand, atteint par un couloir évident. A notre grande surprise, deux pêcheurs sont installés : grand calme assuré ! Nous continuons sans ambiguïté dans le vallon avant de rejoindre dès que possible la crête sur notre droite. Le sommet paraît tout proche, mais les 250 mètres de dénivelé sont bien là. Nous lézardons sur les grandes dalles sommitales chauffées par le soleil.

Pour descendre, nous rejoignons le couloir S décrit dans les topos en empruntant directement les pentes herbeuses très raides sous le sommet. Pied sûr indispensable ! La descente est tellement directe que nous mettons à peine 20 minutes pour parcourir les 500 mètres nous séparant de l’étang de la Sabine d’en Bas. Après une pause en compagnie de 3 personnes à la superbe cabane de la Sabine (1981 m), la trace est tout de même assez bien marquée et les quelques hésitations ne durent jamais plus de quelques secondes. Une énième portion spongieuse dans la jasse de Quioulès nous ramène à la cabane homonyme puis nous retrouvons le long chemin jusqu’au lac de Riète. On ne réalise pas forcément durant la montée, mais le chemin n’est pas des plus faciles car criblé de rochers en tout genre.

Contrairement aux prévisions, le voile nuageux est resté vraiment discret permettant au ciel bleu de l’emporter. Au regard de l’orage sur la route, du ciel gris à Tarascon et des quelques gouttes juste après Aston, j’avais laissé mon appareil photo à la voiture, pariant plutôt sur une sortie bien humide et venteuse. Pari perdu, tant pis pour les photos mais tant mieux pour la journée !