Dans un très beau cadre, magnifique et facile parcours de crêtes à près de 3000 mètres d’altitude. Le Pas de Gerbats et « l’escalade » du Serre-Mourène n’opposent pas de problème particulier.

Date: 27/09/2014
Distance totale Distance et dénivelé indicatifs. Privilégier ces valeurs plutôt que celles de tracedetrail. : 16 km
Dénivelé positif : 1200 m
Temps de montée Pauses classiques incluses (photo, discussion, collation, manips à ski...) au contraire des longues interruptions (sommet, refuge, sieste...) : 1h20 pour le col de la Sède puis 2h45 jusqu’à la Munia.
Temps de descente : 2h00
Conditions et commentaires : beau.
Difficultés : pentes raides et crête aérienne (II et III)
Accès : cirque de Troumouse (parking désormais inaccessible. Stationnement à l’auberge du Maillet)
Itinéraire Identification nécessaire pour changer de fond de carte. : parcours et profilGPX

 

A force d’avoir entendu parler de l’auberge du Maillet, nous pensions que c’était le parking. Arrivés dans la nuit noire, nous nous préparons et commençons à marcher :

– « Tiens, la route continue ! »
– « Ouais, c’est bizarre ! »
– « C’était dans le topo ça ? »
– « Je ne crois pas, mais à part le pas de Gerbats et le Serre-Mourène, c’est plutôt le flou. »
– « … »
– « Continue à marcher, je retourne chercher la voiture pour voir jusqu’où on peut aller »

Effectivement, le parking était bien plus loin : un départ en trombe ! Deux personnes sont stupéfaites de nous voir sortir de la voiture entièrement équipés, les sacs sur les épaules, les bâtons dépliés. Du grand art ! Heureusement, nous avons été plus efficaces pour la suite de la journée.

La première étape est de rejoindre le col de la Sède (2651 m), au Nord du cirque. Du parking, un chemin plat mène aux lacs des Aires puis à la cabane des Aires situés sur le grand plateau précédant les parois du cirque. L’accès au col impose une montée sèche de 500 mètres où quelques cairns guident le cheminement dans la paroi abrupte. Du col, les sommets commencent à s’éclairer et le Vignemale pointe le bout de son glacier. Nous suivons la crête avant d’éviter le Pic de Gerbats par le fameux pas de Gerbats. Nous descendons d’une vingtaine de mètres (cairns) et empruntons quelques vires évidentes surplombant deux beaux toboggans de 200 mètres de haut avant de rejoindre progressivement la crête. Il est clair que ce passage ne se fait pas en courant, mais je ne l’ai pas trouvé vertigineux et les vires sont larges.

Sur la crête, aller facilement au Petit Pic Blanc (2957 m). Pour atteindre le Pic Heïd (3022 m) et le Pic de Troumouse (3085 m), quelques pas de II et quelques passages aériens au dessus de l’impressionnante muraille de Barroude et ses immenses parois parfois déversantes. Au pied de la muraille se situent le refuge de Barroude (malheureusement ravagé par un incendie le 12 octobre 2014) et les lacs du même nom.

Du Pic de Troumouse, s’approcher facilement du Pic de Serre-Mourène (3090 m), le « crux » de la journée où deux personnes sont d’ailleurs en train de faire un rappel pour en descendre. Au pied du mur, ça a l’air de très bien passer et nous nous engageons sans difficultés jusqu’en haut : les prises sont bonnes et nombreuses. Le contraste du Serre-Mourène est amusant: le côté Nord est un petit mur d’escalade tandis le côté Sud est une douce pente d’éboulis. C’est ensuite de la marche jusqu’à la Petite Munia (3096 m) puis jusqu’à la Munia (3133 m). Depuis le temps qu’on en parlait de ce sommet … Belles vues sur le massif de Gavarnie, la crête que nous venons de parcourir, et l’imposant Pic de Campbieil.

Descente par la voie normale connue pour ses deux « obstacles » : le pas du Chat (3095 m) et le Passet (2654 m). Le pas du Chat est une petite désescalade en II où une cordelette est présente pour aider. Le Passet est un petit mur en II – II+ – III (selon l’endroit choisi) qui se désescalade facilement ou se descend en rappel (équipé). En l’absence de neige, le reste de la descente est une formalité.